Fin ce vendredi 30 juillet 2021 à Lomé, des travaux de la première conférence internationale sur le développement à la base tenue sur le continent africain. Pendant deux jours, gouvernements, partenaires techniques et financiers, collectivités territoriales, communautés à la base et société civile ont analysé et discuté de la problématique du développement à la base, une priorité du Gouvernement togolais.
Pour cette deuxième et dernière journée des travaux, les échanges ont porté sur le thème : les communautés de base face à la Covid-19 : innovations et résilience dans les approches des pays, leçons apprises et perspectives.
Les deux panels de haut niveau du jour ont permis aux participants de découvrir l’impact des différentes mesures d’urgence prises par les gouvernements sur les communautés à la base pendant cette crise sanitaire liée au coronavirus.
« La conférence de Lomé a été une excellente conférence. Nous nous sommes engagés à accompagner le gouvernement davantage pour avoir des impacts beaucoup plus transformateurs au niveau des communautés. Le développement commence à la base. Tout ce qu’on fait au niveau central, doit être décliné au niveau local pour que les populations puissent en bénéficier. Le développement doit être inclusif et je pense qu’on en a longuement discuté. Nous avons parlé des termes solidarité, des termes travailler sur l’autonomisation des jeunes, des femmes et des plus vulnérables et ne laisser personne de côté. Nous au PNUD, on est déjà sur ce chantier là, nous allons continuer à accompagner le Gouvernement à encore transformer structurellement nos communautés pour apporter un développement local, résilient mais, un développement durable. », a indiqué Aliou M. Dia, Représentant résident du PNUD au Togo.
Pour le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, Kanka-Malik Natchaba, dans le contexte d’incertitudes lié à la pandémie, le développement à la base a permis de faire beaucoup de choses pour améliorer la résilience des populations.
»Le développement à la base a permis d’être le bouclier pour protéger les populations et pour les rendre résilientes. Le développement à la base a permis d’installer des organisations pérennes au cœur des communautés et parce que ces organisations étaient en place, elles ont pu fonctionner comme des boucliers pour accélérer et faciliter la résilience de nos populations. Le deuxième élément à retenir, c’est la nécessité d’innover sur plusieurs plans pour accélérer. Et cette dynamique d’accélération sous-tend la feuille de route du Gouvernement togolais qui place l’inclusion au cœur de ses problématiques. », a-t-il indiqué.
Le Directeur du Centre de développement de l’OCDE Mario Pezzini s’est dit satisfait de la réussite de l’organisation de cette conférence internationale de Lomé sur le développement à la base.
Mme le Premier Ministre a remercié tous les participants en présentiel et en ligne pour la qualité des échanges et le partage des connaissances. Elle a félicité tous les panélistes pour la qualité des interventions pertinentes et riches. Le Chef du Gouvernement a rendu un hommage mérité au Président de la République, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé, pour sa vision et son leadership pragmatique et exemplaire qui met le Togolais et la Togolaise au centre de ses priorités.
« Je voudrais rendre grâce à Dieu pour ces deux jours de travaux intenses, mais très productifs pour nos populations. Mesdames et Messieurs, que pouvons-nous retenir de nos échanges ? Le développement à la base se fonde sur des valeurs intrinsèques, universelles. Le mot solidarité est revenu plusieurs fois, c’est une valeur essentielle pour nos communautés et le développement à la base se fonde sur ces valeurs. Il est mis en œuvre dans une approche coordonnée, dans une approche intégrée avec la pleine implication des populations pour traduire dans la réalité, la vision d’une société prospère et inclusive. Les populations connaissent leurs besoins, elles savent prioriser leurs besoins et nous n’avons pas le droit de les écarter de tout ce processus de planification locale. »
D’une manière succincte, Mme le Premier Ministre a résumé les deux jours de travaux en trois points principaux : « le premier point, c’est la responsabilisation. Cette responsabilisation, elle doit être à tous les niveaux, au niveau des communautés elles-mêmes, la responsabilisation des citoyens pris individuellement et collectivement mais également la responsabilisation accrue des pouvoirs publics. L’autre mot qui revient et qui est un point central, c’est l’autonomisation. Donner les moyens aux populations de se prendre en charge. Et en le faisant ainsi, elles contribuent à la construction de l’économie au niveau local et au niveau national. Il y a un point également qui revient et sur lequel nous devons continuer par travailler, c’est cette adaptation constante qu’il nous faut. Cette transformation qui est rendue possible avec l’innovation pour nous permettre non seulement d’accélérer, mais d’aller beaucoup plus loin. Je dis souvent que la pauvreté ça n’attend pas, nous devons absolument accélérer pour pouvoir répondre aux attentes de nos populations et les sortir de la vulnérabilité. »
Elle a enfin, appelé à la pleine implication des populations à la base pour pouvoir répondre de façon accélérée à leurs attentes.