La troisième réunion du cadre de concertation entre l’État et le secteur privé s’est tenue ce jeudi 04 novembre 2021 à Lomé. La rencontre présidée par Mme le Premier Ministre, Victoire Tomégah-Dogbé, a permis aux deux parties d’analyser les impacts de ces importations frauduleuses et les mesures nécessaires pour freiner le fléau qui gangrène l’économie nationale.
« Les pratiques de concurrence déloyale au Togo : impacts, dispositifs réglementaires et opérationnels de lutte contre les importations frauduleuses au Togo », c’est le thème des échanges de cette 3è réunion du comité de concertation entre l’État et le secteur privé. Des manœuvres frauduleuses qui constituent un véritable frein à la mobilisation des recettes fiscales selon Atta-Kakra Kwawo Essien, commissaire des douanes et droits indirects de l’Office togolais des recettes (OTR).
Les importations frauduleuses freinent l’économie nationale à travers la mévente, la compression de personnel induisant le chômage et la faillite des entreprises implantées sur le territoire national, la menace sur la santé publique, le manque de compétitivité des produits locaux.
Dans son intervention, Mme le Premier Ministre a rendu hommage au Chef de l’État pour sa politique de dialogue, élément essentiel de sa vision avant de féliciter tous les acteurs pour la pertinence des interventions.
Elle a indiqué que « les importations frauduleuses sont une préoccupation majeure tant des pouvoirs publics que des opérateurs économiques en raison de leurs impacts négatifs multisectoriels. Le rapport 2018 de la BAD rédigé avec le soutien de l’OCDE affirme que le commerce illicite sous toutes ses formes, coûte à l’Afrique de l’Ouest, 50 milliards de dollars par an, soit plus que le montant total de l’aide au développement accordée à l’ensemble des 15 pays de l’Afrique de l’Ouest. Au Togo, selon les estimations de l’OTR, ce sont des dizaines de milliards de FCFA qui ne sont pas encaissés ou qui sont perdus en raison de ces activités frauduleuses. La compétitivité des entreprises qui opèrent sur le territoire national et qui créent des emplois au bénéfice des Togolais en respectant les normes existantes, en est sûrement affectée. »
Face à ce constat, des mesures fortes et urgentes ont été proposées par les acteurs (État et secteur privé). Il s’agit notamment, du renforcement du dispositif de contrôle des produits importés aux frontières et dans les marchés, de l’opérationnalisation du système de marquage des produits, des sanctions contre les contrevenants, etc.
Les acteurs du secteur privé ont salué l’initiative du gouvernement qui s’est engagé à entretenir un dialogue permanent sur leurs préoccupations quotidiennes.